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L'esprit et la chaire...

Un article rédigé par Speranta Dumitru - Maitre de Conférences à l'Université Paris Descartes et qui nous lance en gros le message suivant : "De quoi vous plaignez-vous, il y a pire dans le monde - serrez-vous la ceinture - le président Macron fait ce qu'il faut pour vous tirer d'affaire."

Il est vrai que comparer l'échelle de la pauvreté du haut de sa chaire est un exercice qui n'a de risqué que l'interprétation que l'on va faire d'une série d'analyses comparatives et le : "De quoi vous plaignez-vous, il y a pire dans le monde", l'apanage de ceux qui ont le luxe d’interpréter le monde sous le prisme de leurs propres privilèges.

Déjà, la provocation contenue dans le titre constitue un non-sens qui joue sur l'amalgame de manière tout à fait perfide.

La majorité des gilets jaunes sont dans la rue parce qu'ils ne s'en sortent plus et qu'ils aspirent à un changement radical de société (pour le pire ou le meilleur et c'est à nous de saisir cette révolte légitime en allant sur le terrain pour expliquer qu'il existe d'autres voix que la politique actuelle et l'extrême droite pour s'en sortir)

La majorité des Français s'en sortent, "comme ils peuvent", car ils bénéficient encore d'un régime de protection exceptionnel, mais au regard des décisions politiques prises ces dernières décennies, cette "exception française" est en train de disparaître et c'est le moment ou jamais de réinventer un monde encore plus solidaire et encore plus équitable aux côtés des gilets jaunes, des gilets verts, blancs ou roses…. Bref ! Entre citoyens !

Être mieux lotis que d'autres ne constitue pas une fin en soi.

C'est pourquoi j'encourage tous les citoyens à tester partout en France, les agoras participatives qui s'essayent à plusieurs sortes de modèles de gouvernance basés sur l'intelligence collective et le partage des savoirs.

J'encourage tous les citoyens à aller tester partout en France cette mouvance inouïe, historique qui fait qu'une majorité de Gilets jaunes, malgré le froid, malgré les sévices, malgré la peur et les lois liberticides qui sont en train d'être votées sous nos yeux continuent – pour la majorité - à défiler pacifiquement et à vivre dans leurs cœurs, dans leurs têtes et dans leurs corps une communion populaire qui – pour la majorité – d'entre eux est aussi la redécouverte du vivre et de l'agir ensemble, en un mot de la solidarité.

J'encourage tous les analystes, probabilistes, et autres fomenteurs de courbes prévisionnistes qui s'enorgueillissent à comptabiliser la condition humaine, d'aller plus souvent communier avec le peuple dans ils sont tout et partie !

Bon courage, à bientôt sur le terrain et d'ici là que les nébuleuses vous chatouillent !

A SUIVRE...
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